Vous faites sans doute partie de ces milliers de Français, qui, dès les premiers rayons du soleil, retrouvent le goût de ce passe-temps au grand air qu’est le jardinage. Mais savez-vous que, grâce à des astuces simples, vous pouvez jardiner tout en préservant durablement l’environnement ?… Petits conseils.
Être écolo aussi (et surtout) au jardin
Eh oui. Au jardin aussi, les écogestes sont de mise ! Car en effet, le jardin est un endroit particulièrement exposé au « gaspillage » et à la pollution. Premier axe de progrès : l’optimisation de l’arrosage. Pourquoi ne pas mettre en place un système de récupération de l’eau de pluie ? Cette eau pourrait d’ailleurs connaître d’autres usages, comme le nettoyage de la voiture par exemple. Vous consommez ainsi moins d’eau potable, ce qui est bien pour votre porte-monnaie, pour les nappes phréatiques, qui sont fortement sollicitées, et pour les stations d’assainissement, qui consomment de l’énergie et des produits chimiques.
Arroser malin
Vous pouvez aussi prendre quelques initiatives pour optimiser votre arrosage. N’avez-vous jamais entendu votre grand-père dire « qu’un binage vaut deux arrosages » ? Et en effet, biner la terre permet d’éviter une évaporation trop importante et rend donc votre arrosage moins gourmand en eau. Et notez qu’en saison sèche, il est préférable d’arroser le matin ou le soir…
Par ailleurs, plutôt que d’arroser « au grand large », vous pouvez cibler une zone précise, en utilisant par exemple des tuyaux poreux, qui fournissent directement de l’eau au pied de vos plantations ou encore une bouteille en plastique coupée en deux, dont l’ouverture est plantée dans la terre en entonnoir, dans lequel vous versez l’eau, qui se diffuse petit à petit.
Et enfin, pourquoi vouloir absolument entretenir un gazon vert vif en plein été alors que l’eau devient une denrée de plus en plus rare ?… Rassurez-vous : la nature se remet très bien des quelques déficits hydriques estivaux une fois l’automne revenu.
Attention pollution
Les produits chimiques sont de plus en plus incriminés dans la pollution des rivières, de l’air et des produits alimentaires. Ils représentent un risque important pour les personnes (notamment les enfants) et les animaux vivant à proximité des plantes traitées (comme les animaux de compagnie). Autant dire qu’il est essentiel de limiter considérablement leur usage. Pour le désherbage, rien de mieux que… quelques coups de binette ! Et d’ailleurs, toutes les herbes folles ne sont pas nécessairement « mauvaises ». Certaines jouent même un rôle essentiel dans la préservation de vos massifs. C’est par exemple le cas de l’ortie, qui aide les plantes voisines à devenir plus résistantes et augmente la teneur en huiles essentielles des herbes qui poussent auprès d’elle : valériane, angélique, marjolaine, sauge et menthe.
Pour les parasites, des méthodes douces existent aussi. Comme les coccinelles par exemple, qui sont gourmandes des petits pucerons qui envahissent vos rosiers. Il existe aussi des plantes répulsives (œillets d’Inde, ciboulette, oignons, ail, basilic, dahlia) et des purins à base de végétaux ou d’eau savonneuse, pour éloigner les insectes indésirables.
Laissez vivre votre jardin !
N’hésitez pas à laisser votre jardin devenir un espace plus sauvage et plus naturel. En laissant faire la nature, vous verrez apparaître une flore et faune locales des plus appréciables, avec des fleurs qui n’ont rien à envier à celles que vous achetez dans le commerce ! Ces espaces sont particulièrement importants en ville, car leur absence nuit notamment aux populations d’oiseaux privées de nourriture.
Enfin, réservez un emplacement au fond de votre jardin ou dans un coin de votre terrasse pour un bac de compostage, dans lequel vous laisserez évoluer tous vos déchets verts (épluchures de légumes, coquilles d’œuf, etc.). Ce compost se révélera être un excellent engrais pour vos plantes, et vous permettra de contribuer à la diminution des ordures ménagères. Le bon équilibre !
