Pour trouver la complémentaire santé qui vous convient, le point sur les modalités des contrats.
L'intérêt de souscrire
Faut-il souscrire à une assurance maladie en complément de la Sécurité sociale ? La plupart des Français ont répondu oui, puisque 84 % bénéficient d'une complémentaire santé.
Parmi les personnes assurées, 55 % le sont par leur entreprise, et 45 % à titre individuel et volontaire. Si vous êtes dans ce dernier cas, vous avez le choix entre de nombreux assureurs et contrats.
Quelle formule préférer ?
Il existe trois secteurs en concurrence :
Les mutuelles au sens strict, ou mutuelles pures. Elles relèvent du Code de la Mutualité et sont ouvertes à tous les risques et toutes les situations, parfois au détriment des tarifs.
Les sociétés d'assurances. Sociétés commerciales ou "à forme mutuelle", elles relèvent du Code des Assurances, pratiquent une plus grande sélection des risques, mais offrent des couvertures très variées à des prix concurrentiels.
Les institutions de prévoyance. Gérées par les partenaires sociaux, elles relèvent du Code de la Sécurité sociale, pratiquent surtout la prévoyance collective d'entreprise, mais sont ouvertes aux adhésions individuelles depuis 1989.
Pour choisir son assurance, chaque famille doit déterminer ses priorités selon sa composition, les âges et états de santé de chacun, les habitudes de consommation médicale, l'environnement (peu de praticiens pratiquent les dépassements en zones rurales ou dans les villes moyennes).
Un contrat de base, peu coûteux mais ne remboursant que les tickets modérateurs courants, et très peu en matière dentaire ou en lunetterie.
Des garanties étendues, plus coûteuses mais assurant de plus en plus de remboursements, selon les gammes choisies.
Le mixage d'une garantie de base et de garanties surcomplémentaires. Cette solution permet de personnaliser votre assurance santé. Mais elle nécessite souvent des recherches plus longues, le même assureur acceptant rarement de fournir les deux formes de garanties.
Différents remboursements
Etudiez bien le contrat : renseignez-vous sur l'âge limite d'entrée, le calcul des cotisations, les droits de résiliation de part et d’autre. Faites-vous indiquer des exemples chiffrés de remboursements sur vos frais de santé les plus fréquents. Pour l'optique et les prothèses dentaires, les meilleures formules sont celles qui prévoient des forfaits, à l'acte ou à l'année. La plupart des remboursements sont annoncés en pourcentage du tarif de convention.
Attention à bien les décrypter, comme le montre cet exemple : une consultation spécialisée vous a coûté 45,73 €. La Sécurité sociale vous remboursera 16 € (soit 70 % de 22,87 €, tarif de convention).
Si votre mutuelle annonce :
- 150 % du remboursement de Sécurité sociale, elle vous versera 249.
- 150 % du tarif de convention, sous déduction du remboursement de Sécurité sociale, elle vous versera 18,29 €.
- 150 % du tarif de convention, en complément du remboursement de Sécurité sociale, elle vous versera 29,73 € (limite de la dépense réelle).
Contrats d’entreprise : comment ça se passe ?
Vous êtes actif et assuré par votre entreprise. La plupart du temps, la complémentaire maladie entre dans la prévoyance d'entreprise et l'employeur prend à sa charge tout ou partie des cotisations, Cette solution est de loin la meilleure. Si elle n'est que recommandée par l'entreprise empressez-vous d’y adhérer.
Si vous quittez l'entreprise (démission, chômage, retraite...), vous pouvez garder votre complémentaire maison, Mais l’employeur ne cotisera plus pour vous, et le tarif peut être augmenté jusqu'à 50 % ! À comparer avec les tarifs du marché libre, qui peuvent alors être plus attractifs.
En cas de revenu mensuel inférieur à 823,22 € (pour un couple) ou 987,87 € (pour trois personnes), vous pouvez bénéficier d'une complémentaire santé gratuite dans le cadre de la CMU. Par ailleurs, il existe une Mutuelle des Chômeurs qui pratique des tarifs peu élevés.