Difficile d’aborder les problèmes de sexualité, passé la cinquantaine !
Or, la ménopause est un moment de grand bouleversement dans ce domaine, et ce pour plusieurs raisons. La perte de confiance en soi, la disparition du pouvoir de reproduction, le décalage dans Ie vieillissement entre la femme et son conjoint font que la ménopause est trop souvent vécue comme la fin d’une période où tout était possible.
De plus, des problèmes physiques font que les femmes abordent avec nettement moins de plaisir, voire de la crainte, les relations sexuelles.
En effet, la carence en œstrogènes est à l’origine d’une atrophie du vagin (en particulier au niveau de l’orifice d’entrée), d’une sécheresse des muqueuses et d’une disparition de la lubrification, rendant les rapports douloureux.
Les femmes ont alors tôt fait de renoncer à cette partie de leur vie, surtout si le conjoint laisse ces difficultés s’installer. Le pourcentage des femmes qui n’ont aucune activité sexuelle à 50 ans est de 16 % (contre 6 % chez les hommes).
A 70 ans, 73 % des femmes n’ont plus aucune relation contre 32 % des hommes. Que faire? En parler à son médecin. Un traitement local peut être prescrit (seul ou en plus du traitement général hormonal substitutif). Et il y a des progrès faits dans ce domaine. Sous forme de capsule ou de crème d’application vulvo-vaginale, un nouveau traitement à base d’œstrogènes - sur prescription médicale et remboursé par la Sécurité sociale - augmente encore la sécurité de ces produits, puisqu’il n’a aucune action sur l’endomètre par voie générale.
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