Le café : premier lieu de lien social en France

dessin Bar bistro-terrasse

En France notamment, le café a toujours été un lieu de sociabilité. Dans de nombreuses communes rurales, où les commerces et les services disparaissent, il peut retisser le lien social. C'est pourquoi certaines initiatives, soutenues par les maires, s'efforcent-elles de réinventer le café, pour en faire un nouveau lieu de vie pour les habitants.

le café : un nouveau lieu de sociabilité

Dans nos campagnes, de nombreuses communes sont confrontées à la disparition des commerces et à la fermeture de classes ou même d'écoles.

Dans ce contexte de désertification rurale, le café peut permettre de fixer la population et même d'attirer de nouveaux habitants. À condition, cependant, de trouver un nouveau souffle.

En effet, le café traditionnel est lui aussi délaissé. Le nombre d'établissements n'a cessé de baisser depuis les années 60. C'est pourquoi certains esprits inventifs revisitent le concept du café. C'est le cas du Groupe SOS, acteur de l'économie locale et solidaire.

Son initiative consiste à créer 1000 cafés dans les communes retenues. Et ces établissements d'un nouveau genre ne se bornent pas à servir des boissons à leurs clients. Ils leur proposent, en prime, de nombreux services.

Dans leur nouveau café, les habitants peuvent acheter leur pain ou des légumes frais, poster une lettre, trouver des informations touristiques ou travailler sur un ordinateur. Mais ce n'est pas tout : le café organise aussi des jeux, des ateliers ou même des spectacles.

Fort de tous ces atouts, le café redevient le cœur de la commune. Créant des liens entre les habitants, il en attire de nouveaux et redonne vie à des villages assoupis.

Les conditions de la réussite

De nombreux éléments expliquent le succès de ce projet des "1000 cafés". En premier lieu, il a été agréé par les pouvoirs publics, dans le cadre d'un plan national en faveur des territoires ruraux. Il a également reçu le soutien de l'AMF, l'Association des Maires de France.

De leur côté, les collectivités locales ont souvent manifesté leur vif intérêt pour cette initiative. Des conseils régionaux et départementaux ont ainsi apporté une aide financière notable.

Quant aux municipalités, elles peuvent fournir les locaux qui vont abriter les cafés. La création de coopératives, appuyées sur un important réseau partenarial, vient parfois faciliter la gestion quotidienne du café.

L'attribution du label "bistrot de pays" rassure aussi les habitants sur la qualité de l'accueil et sur la vocation d'un établissement conçu comme un lieu de vie et d'animation du village.

De son côté, le gouvernement s'efforce de faciliter l'implantation de ces nouveaux cafés. Leurs propriétaires devraient profiter de certaines exonérations fiscales. Par ailleurs, les conditions d'octroi des licences nécessaires ainsi que la règlementation en matière d'accessibilité ou de protection contre l'incendie devraient être simplifiées.

Si ce projet des "1000 cafés" a de sérieuses chances de réussite, c'est aussi en raison de la sélection des dossiers. En effet, les candidats doivent présenter un projet précisant la manière dont ils comptent animer la vie locale. Sa viabilité et son opportunité sont soigneusement étudiées.

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